COVID-19, quelles précautions prendre si vous avez une maladie rare du foie ? [mise à jour le 30/10/2020]
Le ministère des Solidarités et de la Santé actualise ses recommandations régulièrement pour protéger votre santé et recommander les bons gestes à adopter face au Coronavirus COVID-19.
Le président de la République a annoncé le 28 octobre 2020 un confinement d’un mois minimum, du 30 octobre au 1er décembre. Les déplacements et contacts doivent être réduit au strict minimum sur l’ensemble du territoire.
Il est interdit de vous déplacer, sauf dans les cas suivants et uniquement en possession d’une attestation :
- Les déplacements entre le domicile et le lieu d’exercice de l’activité professionnelle ou les universités (ou établissements d’enseignement supérieur) pour les étudiants ou les centres de formation pour adultes et les déplacements professionnels ne pouvant être différés ;
- Les déplacements pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l’activité professionnelle, des achats de première nécessité dans des établissements dont les activités demeurent autorisées (liste sur gouvernement.fr) et les livraisons à domicile ;
- Les consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être différés et l’achat de médicaments ;
- Les déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires ou la garde d’enfants ;
- Les déplacements des personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
- Les déplacements brefs, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile, liés soit à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d’autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie ;
- Les convocations judiciaires ou administratives et rendez-vous dans un service public ;
- La participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative.
Comment se faire dépister ?
Il existe deux types de test : virologiques (RT-PCR) et sérologique. Le premier permet de détecter si la personne est porteuse au moment du test. Le second permet de rechercher si une personne a eu une réaction immunitaire après avoir été en contact avec le COVID-19.
Les tests virologiques (RT-PCR) sont effectués dans des centres de dépistage dont la liste est disponible sur le site Internet sante.fr ou sur le site Internet de votre Agence régionale de santé.
Les conditions pour être dépister :
- Je peux bénéficier d’un test de dépistage, à ma demande et sans prescription médicale, sans même présenter de symptômes. Ce test est intégralement pris en charge par l’assurance maladie. Ces dispositions sont également applicables aux personnes qui ne sont pas assurés sociaux.
- Si j’ai été identifié comme cas contact, je serais contacté par les services de l’Assurance Maladie qui me demanderont de rester en « quatorzaine préventive » et m’indiqueront quand réaliser mon test (immédiatement si je vis dans le même foyer que la personne contaminée, ou en observant un délai de 7 jours après mon dernier contact avec cette personne, si je ne vis pas avec elle). Je dois alors prendre rendez-me dans un lieu d’examen médical. Aucune prescription médicale ne me sera demandé.
- Certains publics peuvent également être ciblés dans le cadre de campagnes spécifiques de dépistage : personnes fragiles, habitants d’une zone ou d’un département où le virus circule plus activement, résidents de structures d’hébergement collectif et personnels exerçant dans ces structures en cas de premier cas confirmé, territoires identifiés comme vulnérables en raison de leur densité ou de l’éloignement de l’accès aux soins.
À noter qu’une stratégie de priorisation des tests de dépistage a été mise en place depuis le 11 septembre : seront testés en priorité les personnes ayant des symptômes, les cas contacts et les personnels soignants ou assimilés. Pour ces publics, des plages horaires dédiées de test vont être mises en place dans les laboratoires.
Recommandations particulières pour les patient·e·s atteint·e·s d’une maladie rare du foie
À l’heure actuelle, le ministère des Solidarités et de la Santé et la Haute Autorité de Santé n’ont pas formulé de consigne officielle spécifique vis à vis des patient·e·s atteint·e·s de maladies rares.
L’AFEF, Société Française d’Hépatologie, a transmis des informations sur le COVID-19 pour les patient·e·s traité·e·s par immuno-modulateurs et/ou atteint·e·s de maladie chronique du foie avec fibrose hépatique avancée :
En l’absence de données en faveur d’un risque plus élevé d’infection ou de gravité/durée de l’infection à COVID-19 associé aux traitements immuno-modulateurs, il est recommandé de ne pas interrompre ces traitements dans un but préventif;
Il convient de discuter au cas par cas avec les médecins spécialistes concernés de l’interruption d’un traitement immuno-modulateur chez les patients infectés;
Afin de limiter les risques de contamination en plus de suivre les consignes classiques de lutte contre le COVID-19 (lavages réguliers des mains à l’eau et au savon et/ou utilisation d’une solution hydro-alcoolique, abandon des poignées de mains et embrassades), les consultations externes programmées dans les établissements de soins devraient être différées dans la mesure du possible et les téléconsultations privilégiées;
Afin de limiter les risques de surinfection secondaire bactérienne et de co-infection virale, il est particulièrement important d’être à jour de ses vaccinations notamment contre le pneumocoque et contre la grippe saisonnière.
Recommandations pour les personnes transplantées, par la SFT
Recommandations pour les maladies traités par corticoïdes, immunosuppresseurs, biothérapie pour les maladies intestinales, dermatologiques, rhumatologiques, ou auto-immunes, de l’INSERM
Le gouvernement a mis en place une procédure d’arrêt de travail simplifiée pour les personnes vulnérables considérées comme « à risque » au regard du Covid-19 : communiqué de presse du ministère des Solidarités et de la Santé.
Pour les professionnels de santé : Retrouvez l’ensemble des informations sur le COVID-19 diffusées par l’AFEF
L’assurance maladie met à disposition des personnes à risques, des déclaration de maintien à domicile à transmettre à votre employeur.
Recommandations générales
Il y a des recommandations particulières pour les personnes revenant de Chine (Chine continentale, Hong Kong, Macao), de Singapour, de Corée du Sud, d’Iran, ou des régions de d’Emilie-Romagne, Lombardie et de Vénétie en Italie que vous pouvez retrouvez actualisées sur le site gouvernement.fr/info-coronavirus.
Les informations essentielles :
- Se laver les mains très régulièrement.
- Tousser ou éternuer dans son coude.
- Saluer sans se serrer la main, éviter les embrassades
- Utiliser des mouchoirs à usage unique.
- Restez à plus d’un mètre de distance les uns des autres
Toute maladie chronique n’expose pas à un risque accru de d’atteinte grave liée au virus. Adoptez les mesures citées ci-dessus. Ne pas arrêter votre traitement sans avis médical de la part d’un spécialiste.
Numéros utiles
Un numéro vert répond à vos questions sur le Coronavirus COVID-19 en permanence, 24h/24 et 7j/7 : 0 800 130 000.
Attention, la plateforme téléphonique n’est pas habilitée à dispenser des conseils médicaux, si vous présentez des signes d’infections respiratoires dans les 14 jours suivant votre retour de Chine (Chine continentale, Hongkong, Macao), de Singapour, de Corée du Sud, d’Iran ou des régions de Lombardie et de Vénétie en Italie, il faut contacter le 15.
Pour ne pas surcharger les plateformes téléphoniques, vous pouvez répondre à un test référencé par le ministère de la Santé en collaboration avec l’Institut Pasteur : maladiecoronavirus.fr. Avec vos réponses, le test pourra vous conseiller : rester confiné, contacter un médecin ou appeler immédiatement le 15.