Le métier d’Attaché de Recherche Clinique
Pour la 13e édition de notre newsletter, nous avons interviewé Thierry Poumaroux, ARC de la filière, à propos de son poste, ses missions, et le déploiement de BaMaRa.
Attaché de Recherche Clinique (ARC), Thierry Poumaroux travaille notamment au déploiement de la BNDMR. Nous l’avons interrogé pour notre 13e newsletter pour vous faire découvrir ce métier et ses missions.
Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre parcours ?
Thierry Poumaroux (T.P.) : Thierry POUMAROUX, attaché de recherche clinique depuis 3 ans. Après l’obtention d’un master de Sciences, j’ai commencé à travailler dans le domaine de la recherche préclinique, puis de la pharmacovigilance vétérinaire pendant 6 ans. Je me suis ensuite réorienté en recherche clinique.
J’ai occupé mon premier poste en tant qu’Attaché de recherche clinique dans un service de soins intensifs post opératoire de chirurgie cardiaque, où j’ai appris mon métier auprès d’anesthésistes et de chirurgiens.
Depuis 2017, je suis un attaché de recherche clinique de filière FILFOIE, en charge de la partie Sud-Est de la France.
Quelles sont les missions de votre poste ?
T.P. : Principalement, créer des liens avec les centres experts de mon périmètre d’action. Le but est de leur expliquer le projet de la BNDMR (les prérequis, l’intérêt du projet, et l’aide que la filière peut apporter). L’idée principale est d’aider les centres de compétence à saisir les données des patients atteints d’une maladie rare hépatique.
Je fais également du pré-screening, car avoir le nombre de patients potentiels pour certaines études sur les maladies rares hépatiques est très important quand on démarre un projet de recherche clinique. Bien sûr, le cœur du métier c’est la saisie de données dans les bases de données cliniques et les cahiers d’observations.
Comment gérez-vous vos déplacements ?
T.P. : Pour faire avancer le recueil de données dans BAMARA ou la saisie de données pour les études cliniques dont je m’occupe, je suis en lien avec les personnels des centres, en général les attachés de recherche clinique du service et les secrétaires. Je peux donc planifier mes déplacements sans pour autant gêner l’activité du service dans lequel je me rends. Je me déplace 3 à 5 fois en moyenne dans le mois. Le reste du temps, je suis basé au centre de référence constitutif Atrésie des Voies Biliaires-Cholestases Génétiques coordonné par le Professeur Lachaux, au CHU de Lyon.
Qu’est-ce qu’une journée type d’un ARC / TEC ?
T.P. : Je commence par consulter mes tableaux de bord pour la saisie de données (études cliniques et BNDMR). Je continue ensuite la saisie de données. J’aide parfois les médecins qui ont du mal à remplir les fiches maladies rares. En effet, certains patients ont plusieurs maladies rares n’appartenant pas forcément aux mêmes réseaux. Je planifie mes déplacements à venir.
Qu’est-ce qui vous plait dans ce métier ?
T.P. : Les centres experts dans lesquels je vais ont, pour la plupart, une approche multidisciplinaire concernant la prise en charge des patients (infirmière dédié à l’éducation thérapeutique ou une diététicienne…). Ce qui me plait dans le métier d’ARC ce sont les conversations avec ces différents professionnels, car j’en apprends plus sur les maladies rares. D’ailleurs grâce à ces échanges, je me suis rendu compte que les éventuels problèmes que je peux rencontrer se résolvait très vite. Il est plus plaisant d’interagir avec des collègues que de faire des tâches tout seul et être coincé quand un problème survient.
Comment se passe le déploiement BaMaRa ?
T.P. : BaMaRa a été déployé dans les centres de compétence que je visite (service Hépatologie des Centres hospitaliers de Nice, Marseille, Besançon, Dijon, Clermont-Ferrand). Tout s’est passé sans encombre et les centres ont été réceptif au projet BNDMR.
Au CHU de Lyon, le mode connecté est opérationnel (fiche Collemara dans le dossier patient informatisé).
Au CHU de Grenoble, l’implémentation des fiches Collemara est prévue pour septembre 2019.
Au final tous les centres FILFOIE de la grande région Sud-Est sont déployés.
Comment garder les liens avec les centres avec lesquels vous travaillez ?
T.P. : Lors de ma première visite en centre, j’instaure un climat de proximité. Ils savent précisément pourquoi je m’adresse à eux et ce que je fais pour eux. A partir de là, garder des liens avec les centres est plus facile : ma mission est utile, donc planifier un prochain rendez-vous et faire part de l’état d’avancement de mes tâches est bien perçu. Je communique avec les centres essentiellement par téléphone. J’utilise le mail comme outil récapitulatif ou de confirmation.